Le blogue d’Émilie Poirier, MixoWeb

Avec l’avènement de différentes technologies, entre autres Google Wallet, on pourrait croire que le paiement mobile est pour bientôt. Et pourtant, nous en sommes encore loin…

Que se passe-t-il? Comment se fait-il qu’en 2015, le paiement mobile ne soit pas plus populaire que ça? Une étude qui date de décembre a conclu que «la moitié des internautes américains ne sont pas familiarisés avec les technologues liées au paiement mobile, que ce soit la puce NFC ou les portefeuilles mobiles» (Source : Infopresse). Les consommateurs ne sont donc pas prêts à utiliser une telle technologie. Pourquoi? Je crois que c’est parce qu’ils n’ont pas été suffisamment en contact avec cette méthode de paiement, et que les avantages y étant reliés ne sont pas assez important pour les pousser à faire le saut. En effet, quels sont les endroits où on peut réellement payer par mobile en ce moment, au Québec? Chez Starbucks, mais seulement avec leur méthode bien à eux. Pour les stationnements à Montréal, mais les frais y étant reliés sont plus importants que le paiement à la borne. Il y a aussi Uber, une application de co-voiturage; les avantages financiers d’utiliser ce service versus un taxi sont grands. Bref, les utilisations sont très limitées, et ne concernent qu’un certain nombre de consommateurs, qui sont clients de certains services bien précis.

J’ai travaillé durant plus d’un an sur le projet MoneyCell, chez DH International. Cette entreprise est fondée depuis 1999; c’est donc dire que le paiement mobile est en recherche et développement depuis très longtemps. Le principal problème, à ce jour, est que les commerçants n’embarquent pas dans les projets reliés. Les coûts pour changer leurs dispositifs sont souvent trop importants pour eux, et les nouvelles entreprises de paiement doivent aussi gagner leur confiance.

Peut-on espérer l’avènement prochain du paiement mobile?  Je suis certaine que dès que les commerçants embarqueront dans les projets et offriront un avantage aux consommateurs dans le but de les convaincre de changer leurs habitudes, le paiement mobile deviendra rapidement une norme au Québec. Déjà, «en 2014, près d’un adulte québécois sur trois (31,5%) a recouru à un appareil mobile (tablette numérique ou téléphone intelligent) afin de réaliser des opérations bancaires sur internet (paiement de factures, transfert d’argent, etc.), un comportement en forte hausse par rapport à 2013» (Source : Infopresse). Je crois aussi que le paiement mobile devra être plus intéressant monétairement pour les commerçants que les moyens de paiement actuels. Actuellement, le frais pour le commerçant pour percevoir un paiement par carte de crédit est, en moyenne, de 1,5% du montant de la transaction. Une situation qui est loin de faire leur bonheur, et qui est très critiquée en comparaison à d’autres pays (Source : ADAQ).

Émilie Poirier, Poire idée

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